Ce sont deux extraterrestres voyageant chacun dans leur propre vaisseau spatial. L’un se nomme Zitar et l’autre Ranak.

Ces deux énergumènes de l’intersidéral ont eu le privilège de traverser des univers extraordinaires et des dimensions tellement belles qu’ils auraient pu y passer le restant de leur vies ¨éternelle¨.

Au moment de cette histoire, par un concours de synchronicité intersidérale, ils en arrivent à se croiser. Curieux tout de même de rencontrer un autre «être» voyageant ainsi, ils décident de stabiliser leurs vaisseaux (une sorte d’arrimage) et de se retrouver dans le vaisseau de Zitar pour se raconter leurs histoires l’un l’autre.

Cette rencontre ne fut pas qu’un accostage banal, cela dura des mois et des mois à notre échelle du temps à nous.

Les premières semaines fut un partage des plus belles expériences sensorielles et transcendantes qu’ils vécurent tout au long de leurs voyages. Les descriptions étaient des plus impressionnantes et des plus fascinantes: des vents de lumières, des rideaux de musique cosmiques, des planètes avec des êtres illuminés les aidants eux sur leur compréhension et leur intégration des lois de l’univers;
…. c’était tout simplement merveilleux!

Je dois dire que ces grands voyageurs de l’infini cosmos, avaient tout de même quelques petits côtés «ludiques». Ainsi donc, après avoir maintenu une certaine contenance dans leur comportement, pour «donner une bonne image» la race extraterrestre que chacun d’eux représentaient; ils décidèrent de consommer quelques liquides exotiques qu’ils avaient dénichés au cours de leurs voyages. Et ils se partagèrent donc ces élixirs, sans trop retenir leur spontanéité.

Après quelques jours de cette aventure dans l’expérience des breuvages magiques, ils en arrivèrent, un peu comme chez les humains à la fin d’une fête un peu trop «noyée»; … à raconter des histoires «assez incroyables».

Zitar osa donc dire à Ranak;
«Tu ne me croira pas, mais à un moment donné, dans un des confins de la zone éloignée de notre univers, j’ai croisé une planète avec des habitants assez particuliers. Pour leur donner un nom dans la description que je vais faire, je vais les appeler Zou-mains».

«Ces Zou-mains bipèdes, malgré leur fragilité moléculaire, avaient réussis à se monopoliser un certain contrôle des autres espèces de leur planète».
«Pour te donner une idée, de leur incompréhensible comportement, ils avaient réussis, malgré la petitesse de leur planète, à se créer des limites territoriales et à s’empêcher de les traverser les uns les autres.»
Ranak répondit; «Je ne te crois pas!»

Zitar rajouta; «Ce n’est pas tout! S’il y en avait un d’entre eux qui daignait traverser une de leur ligne tracée, ils en venaient à tuer le membre de leur propre espèce et ceci avec des inventions des plus destructrices!»
Ranak répondit; «Mais voyons-donc! Ce n’est pas possible, je ne te crois pas!

Zitar en remit; «Écoute bien celle-ci! Ils ont réussis à créer des poisons chimiques et de les mettre dans ce qui leur sert de nourriture organique!»
Ranak commençait à penser que Zitar voulait lui raconter des histoires, que c’était certainement dû à l’état d’intoxication dans lequel Zitar se trouvait.

Et Zitar de poursuivre; «Attends, attends! Il y a plus encore!
Ils ont aussi réussi à produire des toxines très dommageables qu’ils propulsent dans leur atmosphère, ce qui les oblige à respirer ces poisons et aussi dans leurs eaux qu’ils doivent boire.»

Là, Ranak en avait assez de se faire amener en soucoupe [en bateau], il lui répondit;
«Écoute, je veux bien croire que tu essais d’en mettre un peu dans tes histoires pour m’impressionner, mais il y a toujours bien des limites!»
«Je ne crois pas que ces «Zou-mains» comme tu dis, existent!»

Jean Boisvert